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Assemblée générale ISNI – septembre 2023

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Assemblée générale ISNI – septembre 2023

Une assemblée générale a eu le lieu du 08/09/2023 au 10/09/2023 où les membres du bureau provisoire de l’ISNI ainsi que les présidents des subdivisions (ou leur représentant) étaient présents. Les thèmes suivants ont été abordés.

Élection du bureau national de l’ISNI pour 2023-2024

De nouvelles élections ont eu lieu avec l’élection du bureau suivant.

Revalorisation des gardes

Revalorisation des gardes d’internes actée jusqu’au 31/12/2023. Prise de position unanime pour faire pérenniser de façon permanente les revalorisations avec demande de l’ISNI de la rajoutée au prochain PLFSS.

4ème année de médecine générale

Engagement d’un recours gracieux de l’ISNI afin :

-De rediscuter des rémunérations
-De souligner le manque de MSU pour supervision les internes
-De faire préciser le nombre d’internes qui pourra être supervisé par un MSU
-Revoir le système de choix des stages (pour 6 mois renouvelable, pour un an, 6 mois non renouvelable) afin d’améliorer l’équité.

Présentation sur la démographie médicale

Présentation réalisée par Guillaume Chevillard, Institut recherche et documentation en économie de la santé (IRDES)

Constat :

-30% de la population habite en zone prioritaire
-Désertification médicale a commencé dans le début des années 2000. Aggravation du problème jusqu’en 2030 a minima pour la médecine générale.
-Causes multifactorielles à la désertification :

>raréfaction de l’offre médicale
>inégalités territoriales d’offre de soin et liberté d’installation des médecins
>différences d’attractivité entre territoire
>des réponses politiques tardives voir inadaptées.

-Existence d’un lien fort entre l’origine géographique et là où les médecins veulent s’installer.

Les solutions :

-Les réponses apportées pour la médecine générale par les institutions (l’État, l’assurance maladie et les collectivités) depuis 2005 :

>Augmenter le stock de médecins (médecins diplômés à l’étranger, augmentation et disparition du numerus clausus)
>Attirer et maintenir les médecins généralistes dans les zones sous-dotées : incitation financière, MSP, salariat, 4ème année internat
>Augmenter le temps médical et réorganiser les services : Asalee, IPA, assistant médicaux, MSP, CPTS, accès direct à certains paramédicaux (loi RIST), infirmier référent (loi Valletoux)

-Des réponses locales :

-Saône et Loire : propose un salariat de leurs médecins traitants
-Lot-et-Garonne : charte de non-concurrence entre communes pour attirer des médecins généralistes
-Aveyron : travaille sur l’attractivité des internes.

-Autres réponses possibles : contraindre l’installation des médecins = coercition.

-Ex du zonage des infirmiers qui a permis de réduire globalement les inégalités territoriales

 

Rencontre avec le député Valletoux (appartient à la majorité présidentielle)

Points soulevés par l’AG :

-Rappel des violences institutionnelles contre les internes avec omertas des doyens et de l’état sur les conditions d’exercice des internes et leur santé mentale.
-Non-respect du temps de travail (en Europe : max 16h consécutif et 48h/semaine). Rappel la corrélation entre le suicide et des gardes trop longues.
-Étude a montré que si les internes ne restent pas dans une subdivision c’est qu’ils leur manquaient les basiques : respect de la part de leur hiérarchie, logements convenable à des prix abordables (source de précarité), manque de sommeil.
-Rappel des conditions de travail médiocres des FFI.
-Rappel de l’investissement considérable des internes dans le système de santé.
-L’imposition du lieu d’exercice contre une non-solution et un facteur aggravant du mal être.
-L’intérim permet de sortir de la précarité sociale, de faire fonctionner des hôpitaux et permet aux jeunes médecins d’aller découvrir de nouveau territoire. Expression de son opposition à sa suppression

 

Réponse apportée par le député Valletoux :

-Rappel difficulté d’accès au soin avec 25% des spécialistes qui sont répartis sur 3% du territoire.
-Présence d’une politique de santé très centralisée. Aimerait donner davantage de pouvoir au territoire pour être au plus proche des demandes des praticiens et des citoyens. Accentuer la communication entre les différents acteurs au niveau local.  Nécessité d’une meilleure clarté des missions données au territoire (ex :la  région a trop de mort infantile puis laisser la main à la région pour gérer le problème et l’état vérifie la résolution du problème, pas d’implication de l’état dans la mise en œuvre)
-Encadrement de l’intérim : impossibilité d’appartenir à une entreprise d’intérimaire, éviter la surenchère financière sur les remplacements.
-Incompréhension devant le faible nombre de jeune médecin formé et le fait que des jeunes français partent se former à l’étranger.
-Reconnait les difficultés et violences que peuvent subir les internes. Violence aux internes restent inhérente au manque d’effectif qui laisse des postes vacants.
-Rappel le système de soin est financé par la solidarité nationale donc nécessité d’une harmonisation de l’accès au soin avec besoin que les médecins « participer à l’effort publique »
-Mise en place de procédure pour faciliter l’obtention des papiers et l’accueil administratif et statuaire des FFI.
-Reconnait la lourdeur administrative du milieu médical.
-La loi prévoit que les cliniques participent à la permanence des soins. La répartition de la permanence de soin devrait permettre de diminuer les temps de garde.
-Aimerait que chaque soignant soit affilié et réfère à une CPTS (pas d’obligation car les CPTS sont des associations).